La période d'essai en alternance : durée, calcul et conditions de rupture en 2025


Publié le 7 avril 2025

La période d'essai en alternance se déroule différemment selon le type de contrat choisi. Pour un contrat d'apprentissage, la durée est fixée à 45 jours de présence effective en entreprise, consécutifs ou non. Cette phase permet à l'employeur et à l'alternant d'évaluer leur compatibilité professionnelle. Les jours de formation au CFA ne sont pas comptabilisés dans ce délai, seul le temps passé en entreprise est pris en compte pour le calcul de la période probatoire.

Les spécificités du contrat apprentissage

Une caractéristique majeure du contrat apprentissage réside dans sa flexibilité de rupture pendant la phase initiale. L'apprenti comme l'employeur peuvent mettre fin à leur collaboration sans justification particulière ni préavis.

Le Centre de Formation des Apprentis maintient son engagement envers l'étudiant même après une éventuelle rupture. L'apprenti conserve son droit de poursuivre sa formation théorique pendant 6 mois supplémentaires.

Cette disposition unique s'accompagne d'un soutien actif du CFA dans la recherche d'une nouvelle entreprise d'accueil. Un avantage considérable pour sécuriser le parcours de formation des jeunes et garantir l'obtention de leur diplôme.

Quelle est la durée minimale de la période d'essai ?

La durée légale fixée par le Code du travail s'applique uniquement aux jours de présence réelle dans l'entreprise. Un apprenti travaillant du lundi au vendredi verra sa période s'étendre sur environ 9 semaines, les week-ends n'étant pas comptabilisés.

Les absences, congés ou jours fériés rallongent automatiquement cette durée. Par exemple, un alternant débutant le 1er septembre avec 2 semaines de formation en CFA terminera sa période d'essai mi-novembre.

Les conventions collectives peuvent prévoir des modalités particulières sans jamais raccourcir ce délai minimum. Cette règle s'impose à l'ensemble des salariés en apprentissage, quel que soit leur niveau d'études ou leur secteur d'activité.

Comment compter les jours de période d'essai ?

Le calcul du temps de présence requiert une attention particulière. Un décompte précis s'impose : seules les journées où l'alternant travaille réellement dans l'entreprise sont prises en compte. Les arrêts maladie suspendent automatiquement ce décompte, tout comme les périodes de formation au CFA.

Un outil pratique facilite ce suivi : le calendrier d'alternance. Y noter chaque jour travaillé permet d'atteindre avec exactitude les 45 jours réglementaires. Les jours de repos compensateur et les congés exceptionnels restent exclus du calcul final.

Une méthode simple consiste à colorier sur un planning les journées effectives en entreprise. Cette visualisation claire évite les erreurs de calcul et garantit le respect du cadre légal.

Différences avec le contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation applique des règles distinctes avec une période d'essai initiale calquée sur le droit commun : 2 mois pour les employés, 3 mois pour les agents de maîtrise et 4 mois pour les cadres.

Un renouvellement de la période reste possible si la convention collective le prévoit. L'alternant doit alors donner son accord par écrit.

La rupture nécessite un délai de prévenance : 24h si la présence est inférieure à 8 jours, 48h au-delà. La notification peut se faire par lettre recommandée ou remise en main propre contre décharge.

L'organisme de formation doit être informé rapidement de toute rupture pour assurer la continuité pédagogique.

Rémunération pendant la période probatoire

La rémunération minimale pendant la période probatoire suit les mêmes règles que le reste du contrat. Un alternant de moins de 18 ans perçoit 477,07 euros brut mensuel en première année, basé sur le SMIC 2025 de 1 801,80 euros.

Les alternants bénéficient d'une exonération des cotisations sociales sur leur salaire jusqu'à 50% du SMIC depuis mars 2025. Au-delà de ce seuil, les prélèvements sociaux s'appliquent normalement.

Les majorations salariales restent applicables pendant cette phase : heures supplémentaires, travail de nuit ou jours fériés suivent les mêmes taux que pour les autres salariés. Un dialogue avec le Responsable d'établissement permet souvent d'obtenir une rémunération supérieure au minimum légal.

Mettre fin au contrat : procédure à suivre

La notification de fin de contrat requiert une formalisation écrite adressée à toutes les parties concernées. L'envoi se fait par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise en main propre contre signature.

Un exemplaire du document doit parvenir au CFA et à l'organisme enregistrant le contrat dans un délai de 7 jours calendaires. Cette démarche administrative garantit la traçabilité de la décision.

La procédure de rupture s'accompagne d'obligations spécifiques : restitution des équipements professionnels, établissement du solde de tout compte et remise des documents de fin de contrat. Le Centre de Formation des Apprentis maintient son accompagnement pendant 6 mois pour faciliter la réinsertion professionnelle.

Rupture anticipée : conditions et préavis

La rupture du contrat pendant les 45 premiers jours ne requiert aucune justification particulière. Les deux parties restent libres de mettre un terme à leur collaboration sans motif spécifique.

Un préavis minimal s'applique selon la durée passée dans l'entreprise : 24 heures pour moins de 8 jours de présence, 48 heures au-delà. La décision doit parvenir à l'Opérateur de compétences sous 7 jours.

Les cas particuliers permettent une résiliation immédiate : faute grave, mise en danger, ou situation de risque sérieux. Une médiation reste accessible via la chambre consulaire pour faciliter le dialogue social entre les parties.

L'alternant conserve son statut de stagiaire de la formation professionnelle pendant 6 mois après la rupture, garantissant ainsi la poursuite de son parcours qualifiant.

Les obligations légales de l'employeur

L'entreprise d'accueil doit fournir un encadrement adapté à l'alternant dès son arrivée. Un maître d'apprentissage qualifié supervise sa formation pratique et assure un suivi régulier de sa progression.

La sécurité reste primordiale : l'employeur veille à la mise à disposition des équipements de protection nécessaires et dispense une formation aux règles de sécurité spécifiques au poste occupé.

L'entreprise garantit également des conditions de travail conformes à la réglementation pour les apprentis mineurs, notamment concernant les horaires et le temps de repos. Une vigilance particulière s'applique aux tâches dangereuses qui nécessitent une dérogation de l'inspection du travail.

Le respect du planning d'alternance demeure essentiel : l'employeur libère systématiquement l'apprenti pour ses sessions de formation théorique au CFA.

La lettre de rupture : éléments essentiels

La rédaction d'une lettre de rupture nécessite une structure précise pour garantir sa validité. Mentionnez vos coordonnées complètes en haut du document, suivies de celles de votre employeur et de la date d'envoi.

Le corps du courrier doit indiquer votre numéro de contrat d'apprentissage et la date exacte de fin souhaitée. Une formulation claire et professionnelle s'avère indispensable : "Je vous notifie ma décision de mettre fin à mon contrat d'apprentissage".

Pour un suivi optimal, conservez une copie de votre lettre et de l'accusé de réception. N'oubliez pas d'adresser simultanément une copie de votre courrier au CFA et à l'OPCO dont dépend votre entreprise.

Après la période d'essai : vos droits

Une fois la période d'essai validée, vous bénéficiez d'une protection renforcée de votre contrat d'alternance. La rupture unilatérale devient impossible sauf dans des cas très précis comme la faute grave ou la force majeure.

Votre rémunération reste garantie même en cas d'absence pour maladie ou accident du travail. Le maintien de salaire s'applique selon les conditions fixées par votre convention collective.

La formation théorique et pratique garde son caractère obligatoire. L'employeur ne peut pas vous affecter uniquement à des tâches de production. Un bilan régulier avec votre tuteur permet d'ajuster votre parcours professionnel.

En cas de difficulté, un médiateur de l'apprentissage peut intervenir pour faciliter le dialogue avec votre entreprise. Cette médiation gratuite préserve vos intérêts tout en cherchant des solutions constructives.

Cas particuliers et situations spécifiques

Les maladies longue durée modifient considérablement le décompte de la période probatoire. Un arrêt maladie suspend automatiquement le calcul des 45 jours, prolongeant d'autant la durée initiale.

La signature d'un second contrat d'apprentissage après une première expérience raccourcit substantiellement la durée : une journée par semaine travaillée, limitée à 14 jours maximum pour les contrats de moins de 6 mois.

Les apprentis en situation de handicap bénéficient d'un aménagement personnalisé du temps de travail sans impact sur la durée probatoire. Un suivi médical renforcé accompagne leur intégration, avec une visite obligatoire dès la première semaine.

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