Comment l’immobilier de luxe résiste à la crise du covid 19 ? L'avis d'expert de Diane Bengama
Malgré un contexte difficile, la fin du confinement a sonné le retour des ventes immobilières dont celles dites de « prestige ». Sur ce secteur, la France reste en tête des pays les plus attractifs (34%), suivi par la Suisse (32%) et le Portugal (28%) (source : Belles Demeures, juillet 2020). Pour mieux comprendre les tendances et les enjeux du secteur, Diane Bengama, Responsable de la pédagogie de l’ESG Luxe et spécialiste de l’immobilier de prestige, nous en dit plus sur la situation, les tendances et les opportunités.
UN SECTEUR QUI RESISTE A LA CRISE
L’immobilier a défié les prédictions les plus pessimistes qui voyaient déjà des prix en chute libre. Or, le prix du mètre carré ne cesse d’augmenter. En juillet, le prix moyen du mètre carré d’un appartement en France était de 6 598 € (+6,8 % en un an). Côté maison, le prix moyen d’une vente était de 325 800 € (+ 4,3% en un an). Quant à Paris, le mètre carré était de 10 680 € (+7,5%) (source : PAP).
UNE CLIENTELE ET DES BESOINS DIFFERENTS
Forcément, la fermeture des frontières n’a pas favorisé les transactions internationales. La clientèle américaine, anglaise, scandinave et moyen-orientale se fait rare. A l’inverse, les acheteurs italiens, suisses, belges et allemands sont de retour avec de belles transactions à la clé ! Quant aux acheteurs français, ils sont également présents. Beaucoup ont continué leur activité professionnelle à distance et souhaitent désormais acquérir des logements plus spacieux, plus calmes et disposant d’un espace pouvant servir de bureau.
Autre tendance, les achats sur Paris ont eux aussi changé. La demande de petites surfaces (studio ou T2) séduit de plus en plus la clientèle française, qui s'était pourtant tournée vers d'autres biens ces dernières années. Que ce soit pour un logement d’appoint, pour un investissement locatif ou pour préparer les études supérieures de leurs enfants, de nombreux Français se tournent aujourd'hui vers ce type de bien.
LE BOOM DES RESIDENCES SECONDAIRES
Avec plus de 3,5 millions de résidences secondaires, la France se place en tête du classement européen. Depuis la levée du confinement, près de 23% des agents immobiliers ont constaté une hausse de la demande sur ce type de bien (source : Artemis Courtage).
Sans surprise la campagne et le bord de mer sont les plus plébiscités. La qualité de vie, l’environnement et l’espace sont les critères les plus recherchés. Les régions Paca, Aquitaine, Bretagne et Pays de la Loire sont les plus plébiscitées. En Ile-de-France, les Hauts-de-Seine et les Yvelines connaissent également un grand succès.
DE NOUVELLES METHODES DE TRAVAIL
Durant le confinement, de nombreuses agences immobilières ont développé leurs activités en ligne : visites 3D ou en vidéo, signatures électroniques, présence accrue sur les réseaux sociaux… Avec les mesures sanitaires, il est difficile de conserver un contact humain. Le masque empêche de visualiser certaines émotions et les transactions se font sans poignée de mains. Les professionnels du secteur doivent souvent se rendre encore plus disponibles à distance (mail, téléphone, visioconférence) pour conserver un lien et un climat de confiance. L'écoute et la disponibilité sont donc primordiales dans le secteur du Luxe mais encore plus au vue des circonstances.
Vous l’aurez compris, le secteur de l’immobilier de prestige a de beaux jours devant lui et de nombreuses opportunités sont à saisir. Pour intégrer le secteur, il n’est pas nécessaire d’avoir une formation immobilière. Certes cela constitue un avantage, mais pour travailler dans le Luxe, il faut avant tout en connaître les codes et les valeurs. Pour vous y préparer, l’ESG Luxe propose un bachelor et des mastères spécialisés vous permettant d’intégrer rapidement le marché du travail.
Consultante en immobilier de luxe depuis plusieurs années, Diane Bengama est aussi Responsable pédagogique de l’ESG Luxe.
Son rôle est de coordonner l’équipe enseignante constituée de professionnels du secteur, d’assurer le suivi pédagogique des étudiants et d’élaborer le plan de formation.